Pétition

Pétition sur les emplacements nus : le groupe Tikayan réagit

Par La rédaction 08/03/2023

Suite au lancement, par un collectif de gestionnaires de camping, d’une pétition destinée « à sauver l’emplacement nu » et à imposer un quota d’emplacements nus dans tous les campings, le groupe Tikayan (14 campings en propre) a tenu à réagir.  Nous publions sa position à travers la tribune qu’il nous a adressée. Le débat est lancé.

Suite au lancement, par un collectif de gestionnaires de camping, d’une pétition destinée « à sauver l’emplacement nu » et à imposer un quota d’emplacements nus dans tous les campings, le groupe Tikayan (14 campings en propre) a tenu à réagir.  Nous publions sa position à travers la tribune qu’il nous a adressée. Le débat est lancé.

Découvrez la tribune signée de Jennifer Nore, directrice générale du groupe Tikayan :

Le groupe Tikayan, gérant 14 campings localisés dans le Sud de la France, est surpris de la publication d’une pétition relative aux emplacements nus récemment mise en ligne, pour les raisons suivantes :

1-    Nous sommes convaincus que la force du camping réside dans sa diversité, diversité géographique – bord de mer, campagne, montagne, zone péri-urbaine –, diversité d’offres – établissement d’hébergement simple ou de destination avec de nombreuses attractions –, diversité de pratiques – naturiste ou textile –, diversité d’hébergements enfin proposés sur des emplacements nus – tente, caravane, camping-car – ou sur des emplacement équipés, permettant un usage locatif – mobil-home, chalet, tiny-house, cabane, tente aménagée, … .

2-    Contrairement à l’impression qui est donnée et même si la part du locatif a cru notablement, contribuant à l’attractivité du secteur, le camping en tente, caravane ou camping-car reste encore largement possible en France, dans la mesure où les emplacements nus représentent encore 52% des emplacements disponibles.

3-    Pour autant, le camping doit évoluer et être à l’écoute des demandes de ses clients. L’augmentation du nombre d’hébergements locatifs aux cours des dernières années correspond aux nouvelles aspirations des touristes français, et notamment ceux ayant des revenus modestes, qui souhaitent allier proximité avec la nature et confort d’hébergement, sans nécessairement investir dans du matériel de camping (onéreux ou complexe à transporter).

4-    Enfin, dans un contexte de réglementation toujours plus lourde et complexe, le retour sur le principe de fongibilité des emplacements serait une grave régression pour la profession qui lutte depuis maintenant plus de 20 ans pour que chacun puisse se positionner commercialement comme il l’entend, au nom du principe fondamental de la liberté du commerce et de l’industrie.

5-    Pour ces raisons, imposer un quota minimum d’emplacements nus pénaliserait en premier lieu les plus petits établissements dont la survie aujourd’hui dépend de l’amélioration de la rentabilité, elle-même liée au développement de l’hébergement locatif, et risquerait même d’accélérer la disparition des campings les plus fragiles qui a déjà commencé depuis plusieurs années.

6-    De plus, la plupart des propriétaires de campings restent encore très attachés à ce que certains appellent « le camping traditionnel » et ne sont pas prêts à supprimer tous les emplacements nus.

7-    Le secteur fait face à suffisamment de défis (réglementaires, administratifs, climatiques…) donc n’opposons pas les différentes pratiques de camping et les campeurs entre eux !

8-    Cette pétition devrait être retirée au profit de contributions plus constructives, à l’instar des réflexions menées par la profession sur son avenir, notamment au sein de la FNHPA.

Jennifer Nore, directrice générale du groupe Tikayan

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