Management : apprenez à motiver vos collaborateurs
L’implication des salariés de l’entreprise passe aussi par ses dirigeants : aux managers motivants, des collaborateurs impliqués !
L’implication des salariés de l’entreprise passe aussi par ses dirigeants : aux managers motivants, des collaborateurs impliqués !
Sommaire
Donnez un sens collectif au travail
Fixer des objectifs et communiquer les résultats à son équipe suscite l’implication du salarié dans son travail.
Si un niveau de rémunération manifestement trop faible est démotivant, l’argent ne peut être considéré pour autant comme le seul moteur de l’implication. D’ailleurs, il n’est pas rare de noter des différences de performance chez des salariés de même niveau de qualification et de rémunération.
Donner du sens au travail
Dans trop d’entreprises, l’insuffisance d’information et de communication freine l’implication. D’abord à un niveau global, une bonne information sur le projet et la stratégie de l’entreprise permet à chacun de se sentir acteur du projet et de sa mise en œuvre, de comprendre comment son travail participe à l’évolution globale de l’entreprise. Pour donner un sens collectif au travail individuel, on a tout intérêt à définir un projet d’entreprise en y associant ses équipes, communiquer sur ce projet près de l’ensemble du personnel, traduire ce projet d’entreprise à long terme en objectifs à moyen terme et en actions à court terme. Par exemple, certaines entreprises ont su mobiliser leurs équipes autour de projets basés sur la qualité de service ou encore le respect de l’environnement et le développement durable. En ces temps de reclassement, on pourra aussi s’appuyer sur le respect des nouvelles normes et ainsi transformer une contrainte en opportunité.
Ensuite, à un niveau individuel, le manager doit savoir restituer le travail d’une personne dans un objectif général, lui permettant de se sentir utile. Ainsi, on expliquera à une réceptionniste que son travail s’inscrit dans un double objectif de satisfaction delaclientèle (qualité) et d’optimisation du taux d’occupation (rentabilité) ; on rappellera que tous les postes, y compris ceux considérés comme moins valorisants, concourent àlaqualité globale des prestations :lafemme de ménage en travaillant àlapropreté et à l’hygiène contribue àlasatisfaction des clients.
De nombreux outils sont à disposition des managers pour donner du sens au travail et une orientation aux efforts des collaborateurs :lafiche de poste, les objectifs, les différents entretiens, etc.
Faire participer les salariés
La participation à une décision est un bon levier de motivation.
Elle a un double effet : elle est vécue par le collaborateur comme une marque d’estime, de reconnaissance et par l’échange qu’elle nécessite, elle améliore la diffusion de l’information entre collaborateurs et manager.
De nombreux managers ont mesuré combien un collaborateur qui a participé à une décision est plus motivé à la mettre en œuvre. La participation permet ainsi de diminuer, voire de supprimer,la résistance au changement. Mais attention à la sincérité :la participation doit être réelle et les salariés sauront vite détecter une manœuvre visant à leur faire accepter une décision déjà prise.
Faire participer, c’est aussi prendre le temps d’écouter ses collaborateurs, les inviter à formuler des améliorations, les informer de lamise en œuvre de leurs suggestions et des résultats qu’elles ont produits.
Reconnaître la qualité du travail
La reconnaissance est une attente largement partagée. Le salarié a besoin de savoir ce que sa hiérarchie pense de son travail, en positif comme en négatif. Mais trop souvent le manager n’intervient près de ses collaborateurs que pour souligner et corriger leurs faiblesses, les aspects négatifs de leur travail. La réussite, considérée comme normale, n’est pas suffisamment valorisée. Or, pour maintenir et développer la motivation, le manager doit également donner des signes de reconnaissance positifs, qui affirment le rôle du collaborateur dans l’entreprise. Attention encore, cette valorisation doit être sincère et se faire sans flatterie. Pour respecter ce principe, on s’attachera aux faits plutôt qu’à la personne. Par exemple, mieux vaut dire «J’ai apprécié votre efficacité dans le traitement de cette réclamation » plutôt que «Vous avez été formidable face à ce client mécontent.»
Enrichir le travail
Le niveau d’intérêt du travail est source de satisfaction ou d’insatisfaction, de (re)motivation ou de démotivation. Pour rendre le travail plus intéressant, le manager dispose de trois leviers : l’autonomie, l’évolution,la délégation.
La plupart des salariés aspirent à disposer d’une sphère d’autonomie dans la réalisation de leurs missions et tâches. Mais attention aux bons dosages : si un management trop directif risque de démotiver un salarié capable de travailler en autonomie, inversement, un excès d’autonomie démotivera le salarié ayant besoin de directives.L’évolution des tâches permet d’accompagner la montée en compétence du salarié. En se voyant confier une tâche plus riche en remplacement d’une tâche plus basique, le collaborateur se sent reconnu dans ses compétences ; on revient aux fameux signes de reconnaissance. Une formation peut, si nécessaire, accompagner cette évolution. L’ensemble pouvant même être présenté au collaborateur –et ressenti par lui- comme une récompense.